A la manière de Raymond Queneau, 1961. Il a construit 10 possibilités pour chacun des 14 vers d'un sonnet, et on tire au sort 14 fois... Cela fait beaucoup de poèmes : 10 puissance 14, 1E14, ou encore cent mille milliards. Et tout cela respecte les rimes, et autant que possible la syntaxe, avec des enchaînements amusants. Voilà ce que ça donne.

De Queneau j'ai gardé le principe, 5 des 6 rimes (sauf celle en ise remplacée par us) mais sans réutiliser les mêmes mots que lui. J'ai adopté la forme plus classique des quatrains avec rimes en ABBA plutôt que son ABAB qui fait un peu marche au pas. Et le contenu, sauf quelques clins d'oeil du rigolothérapeute, est résolument "thématique" C19 alors que l'original est plutôt de type "cadavre exquis" avec des vers qui justement n'ont rien à voir. Voilà 4 jours de boulot, mais pour 1E14 poèmes... MD, J+20.

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Voyons donc tout cela comme depuis Sirius,
Et dès le mois prochain, je fais la coupe afro,
La machine à poèmes nous vient de l'Oulipo,
Ailleurs que dans mon slip, il y a des cactus.

Ils sont cloués au sol, les Boeing, les Airbus,
Voyant le ciel tout bleu, toujours un peu plus haut,
Ne laissez pas entrer la Mort avec sa faux,
On ne perd pas son temps avec Swann ou Charlus.

Nous voilà embarqués dans l'avion sans pilote,
Sur mon ordinateur toujours plus je pianote,
Montre-toi démasqué, ô virus assassin.

Rien de tel ces jours-ci que d'ouvrir un médoc,
Les marchés sont fermés, c'est maintenant le troc,
Comme nos canaris, nous resterons sereins.

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